Stages

Proposition d’un art de vivre à l’orée du clown et du bouffon

 Inspiré de la boîte à outils d’Eric Blouet 

Ouvert à tous-tes

Saint-Emilion / Stage 2022 / Photo de Tohma

Dates des prochains stages ICI

Muscler nos joueurs et joueuses. Devenir corps et voix alliés. Nourrir l’enfance. Ôter le masque. Choyer le risque. Oser l’engagement. Accoster nos parts hors normes poètes païennes dissidentes patronnes fébriles câlines fêlées fonceuses divines barbantes bouffonnes guérisseuses animales. Être l’insoumise enquête. Tenter la fougue d’être total. L’audace d’être multiple. Choyer nos envers dans nos endroits. Nos contradictions. Aires visibles et non visibles. Désirer l’art de ne pas se prendre au sérieux. C’est important et c’est pas grave. Rire avec et de soi. Déraisonner. Jongler avec ces histoires qu’on se raconte. Mythes fables instincts imaginaires et horizons. Mêler l’insolence à l’insouciance. Chercher un lien non ordinaire au monde. Visionnaire et fertile. Sentir plutôt que comprendre. Caresser le vivant. Déceler l’intime. Dedans dehors ou dehors dedans. Dire nos mondes. Soutenir le passage. Devenir passager. Laisser l’un nourrir l’autre. Nous être partenaire. Ensemble. Qu’elles qu’en soient les couleurs.

Outils issus et inspirés :

  • Du théâtre, du clown (Eric Blouet) et du bouffon (Joël Roth)
  • De la danse (buto, mouvement authentique, danse contact)
  • Du chant et de l’expression vocale
  • De pratiques somatiques (BMC)
  • De la méditation et la visualisation
  • Du rituel et la psychomagie (Eric Laudière) 
  • De l’écriture et des arts manuels
  • De la Communication Non Violente

voir mon parcours ici

Intentions :

  • Déployer son univers, sa magie intime et ses aspirations
  • Suivre ses élans et intuitions
  • Prendre sa place et se sentir légitime
  • Muscler son discernement, sa souveraineté et son ancrage
  • Nourrir des espaces d’auto-dérision
  • Accueillir ses états émotionnels, croyances, limites et travers
  • Partager, soutenir, être témoin de l’autre
  • Jouer et exister ensemble  
Saint-Emilion / Stage 2022 / Photo de Tohma

Note d’intention :

C’est parce qu’il s’agit pour moi d’une façon plus globale de vivre l’existence que je ne situe pas ma pratique à l’endroit du « clown », du « théâtre » ou du « spectacle ». Je propose ni une « pédagogie » ni une « technique ». Je me place plutôt dans un espace d’expérimentation du vivant. Tout le monde est donc concerné.

Ce qui m’intéresse dans le jeu c’est la tentative gratuite de se placer sur une fréquence différente du quotidien, une fréquence proche de l’enfance, vierge et élargie. Je cherche à ouvrir des cadres pour passer aisément de l’ordinaire à l’extra-ordinaire. Partout et à toute heure. Se soustraire du carcan normé propre à nos sociétés, mettre de côté nos masques et personnages sociaux « bons-beaux-drôles-gentils-intelligents-performants ». Dans ce sens, il me semble nécessaire de pouvoir aborder le jeu autrement que comme un « donner à voir », tributaire d’un « public » et soumis à un « résultat » ou des « attentes ». 

J’aime à penser que cette barrière presque systématique parce qu’encore trop peu remise en question est prête à bouger. Qu’il soit enfin et officiellement envisagé pour chacun-e de jouer seul-e, sans regard porté sur soi, ou à l’inverse de jouer en extérieur, face aux regards. Que la présence ou l’absence de témoin n’empêche et n’altère pas notre liberté d’expression, nos élans intimes et notre autodérision.

Au travers de mes recherches artistiques, je questionne la notion de folie -la figure du fou- et je pointe des conséquences directes de notre société sclérosée : la standardisation et l’uniformisation, le système éducatif dévitalisée, l’absence de rituel, la consommation banalisée d’alcool et de psychotropes, le tabou des émotions… Au fond, je questionne tout ce qui est considéré comme « normal » et propose de reconsidérer ce qui est collectivement admis pour imaginer d’autres chemins peut-être plus adaptés à nos besoins actuels, tenter aussi de décloisonner, sortir de l’entre-soi, ôter le voile. J’enquête de ce fait sur les possibles manières de rendre le jeu accessible à tous-tes et le présenter comme un élément constitutif de la vie ordinaire, aussi bien personnelle que publique, et ce dans le but de renforcer notre autonomie, notre liberté d’expression, notre confiance en nous-même et en la vie. 

Et j’ai à cœur d’imaginer de nouveaux codes et gardes-fous affranchis de toutes les attentes qu’insinue le port du nez rouge.