Performances

TRANSIT

Une médecine excrémentielle

Performances tout-terrains déambulatoires et interactives
Actions sociales et artistiques d’utilité publique
Pour un mieux être mental, social et digestif

Une métaphore dadaïste et sans complexe, une célébration intestinale, une tentative baroque et visionnaire de faire tomber les masques

Menées en temps réel par Cosma, joueuse loufoque et composteuse, chasse d’eau figurative et confidente, accouchieuse publique

A l’adresse d’associations et de structures publiques ou privées qui unissent du monde et à toutes les personnes qui sentent que nous vivons possiblement
une crise sanitaire spirituelle et affective

Pour un transit collectif sain et équilibré

Dossiers artistiques disponibles :

dossier complet / dossier court / dossier structures et mairies

Dans la plupart des lieux publics, il existe des espaces dédiés à l’évacuation de nos excréments physiques, mais qu’en est-il de nos surplus du cœur ou de la tête qui ne trouvent pas de lieux où se délester, causant des surcharges ou débordements mentales et émotionnelles ?


Prenant le contre-pied de nos automatismes sociaux et cette incontournable question lancée à chaque interaction sociale « ça va* ? » -qui souvent à tort ou à raison ne reçoit que peu de réponse franche- Cosma propose avec autodérision et profondeur de soutenir l’harmonie des espaces collectifs en veillant sur le soin que chaque individu est digne de recevoir et en amenant du jeu dans ce qui est souvent considéré comme tabou : l’intime.

S’appuyant sur sa capacité à entrer en relation par des chemins créatifs, joyeux et bienveillants, à partager son regard au travers d’un imaginaire sans limite et des élans de corps, de voix ou de mots qui traversent les a priori, cette composteuse ambulante se charge in situ de célébrer, nettoyer et transformer les peines ou les tensions invisiblement présentes au sein de rassemblements humains (festif, social, culturel, familial, professionnel…).


Force vive à toute épreuve, Cosma œuvre toujours en parallèle des évènements et interactions en cours, comme une trame qui se tisserait en souterrain afin de soutenir les rendez-vous collectifs, faisant un pont entre la vie ordinaire et l’extraordinaire. Vous n’avez en soi rien à faire que de vivre le moment comme vous l’auriez fait habituellement, et Cosma se charge du reste…

* Aller à la selle est signe de bonne santé : l’examen de celles-ci invitait le médecin
à interroger son patient « Comment ça va à la selle ? », d’où l’expression…

Déroulé

La proposition de base se fait en trois étapes mais elle peut prendre d’autres formes en fonction du contexte et des besoins.

Au début de l’évènement, Cosma -alors vêtue le plus sobrement possible- va d’abord parcourir l’espace à la rencontre de chaque personne et leur proposer d’écrire sur une feuille de papier toilette ce qui les pèse et dont il-elle souhaiterait se soulager (de la légère tracasserie à la grosse épreuve personnelle), ici et maintenant. Cette étape intimiste est anonyme et facultative.

Ces éléments ainsi récoltés, Cosma entrera dans un second temps dans son rôle d’alchimiste, alors vêtue de ses attributs d’accouchieuse. C’est ainsi qu’en fixe ou en déambulation, et en parallèle de l’évènement en cours (aux heures appropriées, par exemple entre deux concerts), va se dérouler la transmutation de ces chieries en or, à travers le jeu, le chant, la danse, le rituel, l’interaction avec l’environnement. Par cette épuration originale et décomplexée, Cosma tentera de rééquilibrer la relation entre l’intime et le collectif et se mettra au service des personnes qui cherchent un moyen simple et sécurisant pour faire circuler ce qui les encombre.

Enfin, passée cette étape, pourra avoir lieu (selon les possibilités) un rituel collectif et débridé dédié à la célébration de nos excréments quels qu’ils soient, l’idée étant de nous unir et nous soutenir autour de nos difficultés, renforcer notre conscience que l’espace intérieur a un impact sur l’espace extérieur (et inversement), que nous sommes tous-tes un miroir les un-es pour les autres et que nous pouvons ne serait-ce qu’un instant nous regarder dans les yeux sans craindre leurs couleurs, chanter ou danser ensemble avec le désir d’accueillir en nous et autour de nous le rythme naturel mort-renaissance dont nous faisons incontournablement partie et qui nous relie -bien heureusement- au vivant.

Démarche artistique

Elle a d’abord pour objectif d’aider les personnes à considérer et conscientiser leurs émotions et leurs besoins, soutenir l’idée que, démuni-es, nous pouvons trouver du soulagement dans des actes simples et concrets, comme une forme de « premier secours » en soutien au corps et au mental, comme aussi une hygiène de vie à cultiver au quotidien (de la même façon que nous allons chaque jour à la selle).

Elle a également pour vocation d’oser rire de soi, allier authenticité et autodérision, montrer que nos difficultés -petites ou grandes- peuvent être la source d’expressions et d’élans créatifs inspirants, et qu’un rapport décomplexé à ce qui de premier abord dérange peut être profondément libérateur et communicatif, redonnant de ce fait une place plus juste à notre cœur d’enfant.

En sortant de l’isolement, du malaise et de la culpabilisation que crée notre société autour des aspects moins heureux ou glorieux de l’humain, en déliant les langues et en ôtant le temps d’un instant nos masques sociaux pour nous unir avec humilité et simplicité autour de tout ce qui nous constitue, nous redonnons un sens plus juste à l’être ensemble. Choisir de considérer la valeur de nos chieries existentielles, à la fois intimes et universelles, les voir comme une expression précieuse et sacrée de notre chemin en tant qu’être humain, comme aussi une matière à grandir ensemble, dont nous avons tous-tes la responsabilité, peut nous aider à mieux nous comprendre les un-es les autres, développer notre tolérance et notre empathie, demeurer soudé-es et solidaires même vis-à-vis d’inconnu-es.

Enfin, placer ces dimensions de l’être au devant de la scène constitue une tentative de mettre en lumière notre condition et pallier aux manquements de notre société carencée, au transit mental et émotionnel perturbé et souvent peu respecté. Ces performances amènent ses participant-es et témoins à réinterroger les dimensions sociales, culturelles, éducatives, philosophiques, politiques, économiques, scientifiques, écologiques et même spirituelles des excrétas humains, aussi bien matériel qu’immatériel. Traiter aussi bien concrètement que symboliquement la noble question excrémentielle interroge de ce fait notre rapport à la mort, au déchet et à la décomposition, elle touche notre condition d’être mortel et vulnérable, qui mange et qui défèque, qui nait et qui meurt… Autant de zones troubles et ancestrales dont l’impact dans notre société est aussi puissant que tabou.

L’être dit « civilisé » s’est à de nombreux égards coupé des cycles du vivant. Créer un espace intuitif et joueur dédié à ces consciences élémentaires pour retrouver les bienfaits du rituel et aider l’humain à se replacer humblement dans un ensemble plus large, une dimension amoureuse du monde, est semble t-il une urgence et une nécessité.

Fiche technique

Ces performances s’adressent à tout type de structure et peuvent s’adapter à des cadres très variés :

  • Formels ou informels
  • En extérieur ou en intérieur
  • En institutions publiques ou privées, mairies, structures
    sociales, associations culturelles, évènement familial…

Durée : 2 heures en moyenne (modulable selon les besoins)

Tarif : 200€ l’intervention + frais kilométriques (devis possible)

Elles ne nécessitent aucun matériel. Toutefois, l’espace et le temps disponibles pour jouer et se déplacer parmi les gens doivent être suffisants pour permettre leur bon déroulement. Seront défrayés les déplacements, repas et hébergement si les conditions le demandent. Afin d’évaluer ces critères, une rencontre en amont est possible.