Parcours

 
C’est en 2012, suite à des études d’arts plastiques puis de sociologie-anthropologie, de nombreux voyages (Europe, USA, Moyen-Orient, Asie, Afrique) et divers emplois ou actions bénévoles (plus d’infos ici), que j’ai entamé une pratique régulière du théâtre, du clown et du bouffon.
Je me suis d’abord formée auprès d’ARClown puis Vincent Rouche (la Compagnie du Moment) avant de me tourner vers la pédagogie d’Eric Blouet puis du bouffon (Joël Roth de la MAC -Machine à Coude- avec qui je suis en collaboration). Les Maîtres du Désordre et l’heyoka influencent largement mon travail. Je porte également un intérêt très fort pour le butô, le mouvement authentique, la danse Contact et le Body Mind Centering que j’ai notamment exploré auprès de Richard Cayre ou Alex Guex.
En parallèle, j’ai découvert les richesses de l’introspection par la méditation, le reiki, le chamanisme, le rituel (autant de termes galvaudés et limitants qui expriment fondamentalement la même chose). C’est ainsi que ces deux pratiques, corporelles/vocales et spirituelles/guérisseuses, trouvèrent leur complémentarité et m’accompagnent à présent dans l’exploration d’une conscience organique et vibratoire, la recherche aussi d’une expression libre qui soit la plus directe et authentique possible. Expression de ces êtres multiples que nous sommes dans un monde animé, subtil et sans limite. Expression du plus grand que soi, que nous ne mesurons pas et qui nous traverse.
Je suis aussi fortement inspirée par les travaux d’Alejandro Jodorowsky, autant par ce qu’il appelle le « théâtre panique » et les « actes poétique, théâtral, onirique et psychomagique » (quelques citations ici) que par son travail autour des constellations familiales et systémiques, que j’ai tout spécialement rencontré auprès d’Eric Laudière dont la posture me touche profondément. La rencontre de cette pratique a bouleversé ma manière de percevoir le jeu (notamment au plateau) et ma place dans le monde.
Depuis la formation que j’ai suivi en 2015 auprès d’ARClown pour initier des groupes d’adultes à la pratique du clown (en spécialisation « thérapie par le clown »), et maintenant du jeu plus largement, j’accompagne les personnes dans cette dynamique d’engagement et de réappropriation de soi. Dans une approche personnelle et nourrie des outils d’Eric Blouet, j‘interviens dans plusieurs régions de France mais aussi à l’étranger (Suisse, Vietnam…) (voir ici).
Au fur et à mesure des créations collectivesscènes ouvertes et déambulations dans lesquelles j’eus l’occasion de participer, s’est aussi vu grandir un véritable enthousiasme pour l’improvisation et la  spontanéité comme mode de jeu, sincèrement nourrit du présent et de l’interaction avec l’environnement. C’est ainsi que je poursuis mes expérimentations, en résidences mais aussi et surtout en rue. Est ainsi né ce que j’appelle le « Jeu Nomade », seule ou à plusieurs, sur quelques heures ou sur plusieurs jours d’affilés. C’est en 2020 que j’ai commencé à initier des volontaires à ce mode de jeu et rassembler plusieurs artistes autour de cette approche. Par cela, c’est encore et toujours notre condition d’humain normé que je remets en cause, tentant de proposer d’autres manières de vivre l’espace public et le quotidien, aussi décalées que saines et respectueuses. (voir ici)
C’est à partir de cette recherche d’un état d’être élargi et nourrie de mes expériences dans l’animation que je propose des interventions dans divers établissements (scolaires, culturels, médicaux…) ou à domicile. Mon souhait étant d’encourager les personnes à renouer avec leur insouciance, leur imaginaire, leurs désirs, et les inspirer à entretenir un lien de joie et d’audace avec le monde qui les entoure. Faire du tout-terrain et propager le désir de décloisonner les mondes. Dans la même intention, j’ai mené à plusieurs reprises des ateliers hebdomadaires et mensuels pour enfants et adolescent.es, notamment en centre social. De là est née en 2022 la Compagnie Cousmous, constituée de Luc Ebran et moi-même (voir ici).
Enfin, j’envisage la transition (énergétique, écologique, économique, humaine…) comme une traversée collective positive dans laquelle nous sommes tous.tes invité.es à jouer notre part, de façon nouvelle et créative, à notre échelle et avec nos originalités. Dans ce sens, les artistes ont beaucoup à apporter et c’est pour une trêve générale de nos œillères, la revitalisation de nos corps et nos voix, que j’ai besoin d’œuvrer.
Ce rapport au monde et à l’avenir est l’axe principal du « Brâme », collectif d’artistes créé en 2020, présentement en pause, et dont je fus l’initiatrice. Sa raison d’être : unir par le Jeu Nomade des êtres dont l’élan vital est de s’engager poétiquement dans l’espace public, de manière absolument improvisée, et rayonner un état d’être au monde, inspirer un état de liberté pure, en totale relation au présent. Son enjeu : former localement des familles de Brâme, créer un réseau de joueur-euses dans différentes régions de France. Je souhaite qu’à l’avenir ce projet reprenne vie.
Auparavant habitante de Marseille, je vis maintenant à Vaour dans le Tarn et mène divers projets dans l’Aveyron, le Tarn et Garonne, les Alpes de Hautes-Provence et l’Ardèche.
Je remercie toutes les personnes et allié.es qui m’inspirent et m’accompagnent sur ce sentier.